vendredi 4 octobre 2013

Réforme sur les rythmes scolaires

La grande réforme sur les rythmes scolaires se met lentement en place. A la rentrée 2013, 20 % des communes françaises ont choisi, moyennant un petit subside de l’État, d'appliquer la réforme sur les rythmes scolaires. Les autres communes ont préféré botter en touche et attendre pour se préparer.
Du même coup, me voilà en première ligne pour pouvoir proposer un retour "de l'intérieur". A quel titre? Et bien tout d'abord en tant que papa d'un petit maternel de moyenne section. Mon petit garçon est vif et plein d'énergie, comme avait d'ailleurs pu déjà me le faire remarquer son institutrice de petite section. A tel point que je me souviens avoir bataillé ferme pour réussir à le mettre au lit à une heure descente, tout au long de l'année dernière. Et bien, avec le retour de la classe le mercredi matin, plus de problème! Parents, vous êtes à peu près sûr de retrouver vos petits maternels à genoux dès le jeudi soir, nerveux, pleurnichards ou braillards selon leur propre tendance a exprimer leur trop plein de fatigue. De plus, si la santé et l'état de fatigue de votre enfant vous préoccupe, comme tout bon parents que nous nous devons d'être, n’espérez plus faire quoi que ce soit de sympathique avec votre enfant le week-end. Vous serez bien trop occuper a vous soucier de son état de repos afin de pouvoir le rendre en forme le lundi à l'éducation nationale.
On peut penser que les petits vont se faire au rythme, en douceur. C'est ce que j'espérais. Pour l'instant, si je peux vous écrire aujourd'hui,  c'est parce qu'il est tombé malade... un peu tôt dans la saison. Affaire a suivre donc mais, mon opinion est pratiquement faite : Le changement de rythme doit tout bonnement être révisé en ce qui concerne les maternelles. Soit c'est le retour au samedi matin, idéal pour l'enfant selon les études de psychologies (désolé les parents séparés), soit on annule tout bonnement les 2h30 de classe du mercredi matin, afin de réellement réduire le nombre d'heures d'enseignements.

Mais je peux aussi vous proposer mes conseils, vous qui êtes élus et qui vous arrachez les cheveux actuellement au sujet de la mise en place des nouveaux rythmes à la rentrée 2014.En effet, Mon auto-entreprise, le Projets Prométhée, à été choisi par une commune pour intervenir auprès de leurs primaires. Voici donc, cette fois-ci, le point de vue de l'intervenant extérieur. La commune rurale pour laquelle je travaille et que je ne nommerais pas, a fait le choix de la rentrée 2013. L'option choisi était à priori simple : réduction du temps journalier d'école de 45 minutes. C'est facile à comprendre pour les enfants, les parents, et les instits. On peut d'ores et déjà le dire, c'est une erreur. En effet, il devient vraiment compliqué de trouver des intervenants, bénévoles ou pas, en quantité suffisante et affichant des compétences réelles pour intervenir tous les jours, quarante-cinq minutes, en plein après-midi. Ensuite, du point de vue de l'intervenant, on constate qu'a tour de rôle, les instits ont bien du mal à nous donner leurs enfants à l'heure! C'est ensuite le moment de l'appel, puis on se rend du lieu de rassemblement au lieu proprement dit de l'animation, selon les besoins de chacun, pour ma part, une salle de classe. Tout cela prend en moyenne dix à douze minutes. Il me reste donc trente-trois minutes pour faire quelque chose... J'ai pour cela limité le matériel, réduit les manipulations à leur plus simple expression et éviter de près ou de loin tout ce qui pourrait être salissant afin de m'éviter une demi-heure de ménage et rangements. Mais l'intervenant "art plastique"? Le prof de Judo et son tatami? Quant est-il pour eux? Et je ne parle pas des activités qui se déroulent obligatoirement à l'extérieur, au stade municipal par exemple ou au club de tennis. L'ensemble des intervenants s'accordent à dire que quarante-cinq minutes, c'est trop court pour mettre une activité digne de ce nom en place. Du coup, la commune pour laquelle j'officie envisage sérieusement de modifier dès la rentrée prochaine les temps péri-scolaires. Ainsi, les temps d'animations seraient répartis sur deux jours au lieu de quatre actuellement, pour une durée d'une heure trente au lieu de quarante-cinq minutes, ce qui semble être une bonne formule. Et pour vous? Comment ça se passe?

jeudi 8 août 2013

Real life

J'ai quelque peu négligé la blogosphère c'est derniers temps, tant il est vrai que l'autre vie, celle IRL, comme on dit, peut parfois être envahissante! Du même coup, j'ai négligé, par devers moi, les deux ou trois personnes qui semble témoigner un certain intérêt pour ce blog. Et bien j'espère qu'ils me pardonneront mes infidélités puisque, entre autre, le projet dit "Prométhée" m'a donné du travail cet été, en juillet principalement... Voilà en partie le pourquoi de ma désertion. Mes premiers allumages et autres prestations ont eu lieu dans les Yvelines (Marly-le-Roi) et en Eure-et-Loire, à Chérisy plus exactement. C'est dans un centre de Loisirs que les premiers petits Euréliens ont pu bénéficier d'une série de trois animations. Le centre de Loisirs avait choisi de développer comme thème de travail sur l'été les quatre éléments. Inutile de vous préciser quel élément je suis plus particulièrement venu illustrer.
Nous avons donc commencé par remonter le temps, avec une petite présentation des différents modes d'allumage du feu pendant la préhistoire et nous avons appris à transporter le feu dans une lampe à graisse. Une fois les bases bien maîtrisées, nous avons pu aborder l'épineux problème de l'éclairage à l'époque médiévale... comment allumer son feu, se déplacer dans la rue ou encore s'éclairer à bas coup. Enfin, la petite manipulation du jour portait sur la réalisation, par trempages successifs, d'une bougie en cire d'abeilles.

mardi 9 avril 2013

LE MYTHE DE PROMÉTHÉE

LE MYTHE DE PROMÉTHÉE


Prométhée, frère de Épiméthée et fils du Titan Japet, se vit confié par Zeus, avec l'aide de son frère, la dure tâche de doter les créatures terrestres de différentes grâces, talents et compétences. Épiméthée demanda alors à son frère de le laisser faire le partage des différentes compétences imaginées par les deux frères.
C'est ainsi que certains animaux, bien que petits, se trouvèrent dotés d'une grande rapidité, que d'autres furent affublés de cornes et d'autres encore de griffes et de crocs acérés.Malheureusement, Épiméthée, dans son élan de générosité oublia les hommes.Ceux-ci se retrouvèrent donc totalement démunis face au monde qui les entouraient. Ni griffes ni dents pour les défendre, ni ailes ni jambes rapides pour échapper aux prédateurs.Prométhée aimait les hommes et il se promit de rétablir l'équilibre. Pour se faire, il déroba à Athéna la sagesse pour l'offrir aux hommes. Ceux-ci devinrent doué de raison. Mais cela ne suffit pas. Alors, il eu l'idée de descendre dans la forge d’Héphaïstos pour lui dérober un peu de feu. D'aucun disent qu'il utilisa pour cela une férule. Il le donna aux hommes qui en profitèrent pour se réchauffer et s'éclairer. Mais bien vite l'homme, grâce à sa toute nouvelle logique, se mit à créer grâce au feu. Prométhée enseigna alors aux hommes tout ce qu'il savait.
Tout ceci n'alla pas sans déclencher la colère de Zeus, qui voyait d'un très mauvais œil les hommes risquer de devenir l'égal des Dieux. Son courroux se traduisit par un déchainement de la foudre et du tonnerre et fit ainsi don à la terre de l'orage! Puis il décida de punir sévèrement Prométhée. Il le fit enchainer par Héphaïstos au sommet d'une montagne que certains situent dans le Caucase et lui infligea comme supplice de se faire dévorer le foie chaque jour par un aigle. Et chaque jour, le foie de Prométhée repoussait, prolongeant indéfiniment sa torture.Ce n'est qu'au bout de trente années, qu’Héraclès vint le délivrer de son martyr.
Vase de Laconie 550 av JC


Il existe une seconde version du mythe de Prométhée :  Alors que les hommes possédaient le feu qu'ils apprirent à récupérer à la suite de la tombée de la foudre sur un arbre, Prométhée voulu leur faire don d'une part de bonne viande. Il sacrifia un bœuf et répartis en deux tas les morceaux. Il mit les bons morceaux sous la peau sanguinolente et peu ragoutante et dissimula les os sous un bon tas de graisse appétissant puis il demanda à Zeus de faire son choix. Celui-ci choisi le plus appétissant des deux et se trouvâ ainsi berné. Fou de rage, Zeus stoppa la foudre, interdisant ainsi aux hommes l'accès au feu. C'est alors que Prométhée déroba le feu pour le donner aux hommes.

dimanche 24 mars 2013

La Guerre du feu



Cette œuvre littéraire de J H Rosny-Ainé, publiée à la fin du XIX ème siècle est très certainement le point de départ du genre "roman préhistorique". Depuis, bon nombres d'écrivains ont tenté, à leur tour, de décrire les aventures d'ancêtres plus ou moins éloignés de nous.

"La Guerre du Feu" a connue une adaptation cinématographique en 1980 par Jean-Jacques Annaud.

Mais si j'écris aujourd'hui sur ce sujet, c'est avant tout parce que mon ami Emmanuel Roudier, scénariste et dessinateur de bandes dessinées, vient de "s'attaquer" à cette œuvre. C'est donc cette fois-ci sous le crayon d'Emmanuel que la tribu des Oulhamr repart en quête du feu perdu. Le premier tome, intitulé "dans la nuit des âges " est paru en octobre 2012 chez Delcourt.
Emmanuel Roudier n'en ai pas à son galop d'essai. En effet, nous nous étions rencontré il y a déjà quelques années lors d'une séance de dédicace du premier tome de la BD Vo'Hounâ, retraçant les aventures d'une jeune néandertalienne et d'un homo sapiens, Cheval Cabré. Après trois tomes de cette aventure préhistorique, Emmanuel Roudier publia "Neandertal", en trois tomes également. Gageons que nos Oulharm, sous la houlette d'Emmanuel Roudier, rencontreront un large publique d'amateurs du genre. Personnellement, je suis fan.

Visitez son blog : http://roudier-neandertal.blogspot.fr


mercredi 13 mars 2013

Pourquoi ce blog ?

Pourquoi ce blog ?

Le "Projets Prométhée" est une auto-entreprise à vocation d'enseignement culturel. Nous intervenons dans un cadre professionnel autour du thème du feu et de son transport à travers l'histoire partout et en tout lieux. Alors pourquoi ce blog ? Et bien, premièrement, pour me détendre. Comme beaucoup de blogger, j'aime écrire de temps en temps un petit billet sur mon thème favori. Vous découvrirez donc ici, quelques textes portant sur un objet particulier ou une histoire remarquable, liée à cette énergie phénoménale et au combien fascinante qu'est le feu.
Dans un deuxième temps, ce blog a pour vocation de susciter votre intérêt et peut-être vous donner l'envie de visiter notre site ou vous trouverez cette fois-ci nos offres de prestations.

Notre site se trouve ici : https://sites.google.com/site/projetspromethee/home

Bonne visite à toutes et à tous.

vendredi 8 mars 2013

INITIATEURS DE FEU

INITIATEURS DE FEU

Ce terme générique désigne tout élément susceptible d'être transformé en braise à la suite d'un contact avec une étincelle suffisamment chaude. Nous avons vu lors de notre précédent billet que la marcassite et le silex, frappés l'un contre l'autre, permettent d'obtenir des étincelles de qualités, issue de la marcassite. Cette technique par percussion est la plus vieille du monde. Les plus anciennes marcassites trouvés dans des campements préhistoriques sont datées de 20 000 ans et des poussières. Mais gageons que cette pierre fut utilisée depuis bien plus longtemps encore. En effet, la marcassite est un sulfure de fer. A ce titre, elle à une forte tendance à rouiller et à se transformer en poudre, difficilement détectable sous la truelle et l’œil pourtant avertis de l'archéologue. 
Mais ces étincelles ont besoin d'être recueillies sur un élément suffisamment inflammable pour se transformer en braise. Quel initiateur de feu à donc pu utiliser notre ancêtre? La nature propose plusieurs éléments inflammables. Nous en pratiquons deux régulièrement, l'amadou issus de l'amadouvier et la massette de roseaux. L'amadou est de loin le plus efficace.
Massettes de roseau en graine. Parc du Château de Versailles (Photo Christophe Sence)
Colonie d'amadouviers sur un hêtre (photo Christophe Sence)
L'amadouvier (Fomes fomentarius) est un champignon de la famille des polypores. IL pousse sur les arbres malades. Ces cibles favorites sont les peupliers et les hêtres. Découpé en tranche, il est un excellent initiateur de feu. D'ailleurs, certain sites lacustres datés de la fin de la préhistoire (Néolithique) ont livré quelques exemplaires de ce champignon confirmant son usage précoce comme initiateur de feu.
Il est le complément idéal du briquet à marcassite. Il peut-être utilisé brut car le souffre naturellement contenu dans la marcassite aidera à la combustion. Inutile donc de lui faire subir un quelconque traitement. En revanche, utilisé avec un briquet en fer, il est nécessaire de faire subir un traitement au champignon. Par exemple un bain de salpêtre.

Mais ce champignon possède d'autres vertus que celles de permettre la création d'une braise. Il fut utilisé en médecine, et notamment en chirurgie comme compresses. En effet, ces propriétés hémostatiques furent appréciés des chirurgiens jusqu'au XIX ème siècle avant que les compresses en coton, moins efficaces mais plus faciles à produire, remplacent définitivement les compresses en amadou.
L'amadouvier, et cela est encore bien moins connu, peut être travaillé en larges bandes que l'on peut ensuite utiliser comme du tissus. Actuellement, cet artisanat persiste en Roumanie, dans un petit village de Transylvanie appelé Korond. Seule six familles pratiquent encore ce travail. Le métier est au bord de l'extinction. Depuis la chute du communisme, la dé-collectivisation des terres à entrainé une gestion plus rigoureuse des parcellaires forestiers. La volonté de rentabilité n'est plus compatible avec la prolifération d'arbres morts, pourtant essentiel au développement de l'amadouvier. A terme, la matière première risque donc de manquer, et la production de s'arrêter.
De nos jours, ce champignon sombre peu à peu dans l'oubli, rejeté au rang de simple parasite.

Pour plus d'information sur le travail artisanal de l'amadouvier en Roumanie, voici un court-métrage de 26 minutes réalisé en août 2012 par Gwendoline Torterat, ethnologue :



Visitez également son blog : Koramad
http://koramad.blogspot.fr/2012/08/blog-post_20.html

mardi 5 mars 2013

Pierre à feu

Pierre à feu

L'image d’Épinal qui voudrait que l'homme préhistorique ait allumé son feu en frappant deux silex l'un contre l'autre est sans doute l'une des plus ancrée dans l'imaginaire collectif. Cette erreur fut véhiculée par les premiers préhistoriens eux-même. Ne leur jetons pas la pierre... Les premiers foyers découverts dans les campements de nos ancêtres étaient entourés de tout un fatras de déchets alimentaires, mais aussi de fragments de silex cassés par les hommes afin d'en obtenir des outils souvent très perfectionnés. Ces déchets de taille jonchaient les sols d'habitats, se retrouvant souvent près du feu. L'association d'idée était aisée : l'homme a fait du feu, deux silex frottés l'un contre l'autre produisent des étincelles, l'homme a allumer son feu à l'aide de deux silex.
Pourtant, cette déduction logique ne résiste pas à l'expérience. On sait très bien maintenant que les étincelles de silex produisent certes de la lumière, mais pas suffisamment de chaleur pour transmettre celle-ci à un élément inflammable. Si de nombreux déchets de silex se trouvaient près du feu, c'est sans doute parce qu’il vaut mieux tailler ses outils près d'une source de chaleur et de lumière...
La percussion de deux pierres peut pourtant permettre d'allumer un feu. La pierre à feu existe bien réellement. Elle porte même le nom de marcassite. Il s'agit d'un minerai de fer dont la composition chimique est FeS2 (sulfure de fer). Cette pierre contient donc un mélange détonnant : du fer, qui, une fois percuté à l'aide d'une pierre dure produira une pluie d'étincelles rougeoyantes à une température approchant les 350 degrés et du souffre qui agit comme facilitateur de combustion.
Nodule de marcassite. Photo Arnaud Bouthinon
Bien entendu, le silex a couramment été utilisé comme pierre à briquet pour venir percuter le nodule de marcassite. En effet, le silex est une des pierres les plus dures au monde. C'est pour cette raison, et non pour sa capacité a produire des étincelles, que le silex a été sélectionné pour venir compléter la marcassite. C'est sans doute pour cette raison également que le silex accompagnera pendant presque toute l'histoire de l'homme de multiples systèmes d'allumages. On retrouvera par exemple celui-ci, cacher derrière le terme de "pierre à fusils", dans le système d'allumage des premières armes à feu. Mais ceci est une autre histoire...